Pa Deng est un village perdu dans la jungle thaïlandaise, il n’est pas connecté au réseau électrique alors les villageois ont dû trouver des solutions alternatives, la bouse de vache en est une.
« Au début, ils nous a été difficiles de croire que de la bouse pouvait servir de combustible » a raconté Wisut Janprapai, un des villageois de Pa Deng, l’idée lui a été soufflée par un ami birman.
Mais depuis ils se sont lancés et obtiennent de l’électricité avec des panneaux solaires et des réservoirs de biogaz alimentés par de la bouse.
Ils sont devenus des pionniers en matière d’écologie dans le pays et essayent maintenant d’exporter leur idée dans d’autres communautés rurales.
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Reportage sur le village thaïlandais qui s’éclaire avec de la bouse de vache
La vidéo a été supprimé, en echange voici une visite du village :
Biogaz : une source d’énergie économique et écologique
Cette source d’énergie en plus d’être économique, est plus écologique et plus durable que la combustion du bois et permet de préserver la forêt alentour.
« Ce n’est pas compliqué, il suffit de mettre la nourriture et les déchets à l’intérieur. Et ensuite, le gaz arrive », explique Kosol Saengthong.
Aujourd’hui il n’y a que quelques villages qui fonctionnent, comme Pa Deng, avec des énergies vertes, souvent des villages dans la même situation, non raccordé au réseau électrique, et qui n’ont pas d’autres solutions.
La Thaïlande s’oriente vers les énergies renouvelables
La Thaïlande est un investisseur de premier plan dans les énergies renouvelables, le pays prévoit de faire passer la part des carburants propres de 12 % à 25 % ces cinq prochaines années.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) estime que le pays pourrait toutefois faire bien mieux, grâce à son ensoleillement et sa position géographique.
Et Phirat Inphanich, du ministère de l’Énergie, reconnaît que le royaume pourrait faire un meilleur usage de ses ressources. « Mais il n’est pas facile de changer les mentalités », estime l’analyste, qui multiplie les déplacements dans le pays pour inciter les collectivités à se tourner vers les énergies propres sur les traces de Pa Deng.
La première fois que ce village a eu de l’électricité, c’était grâce à des panneaux solaires fournis par le gouvernement, il y a une dizaine d’années.
Mais après quelques années d’utilisation, les panneaux sont tombés en panne et personne ne savait comment les remettre en route.
« Nous avons donc décidé d’envoyer nos villageois étudier pour que nous puissions les réparer », raconte Kosol, l’un des responsables du village.
Aujourd’hui, ces villageois devenus experts en panneaux solaires et autres technologies vertes vont partager leur savoir avec d’autres villageois et leur expliquent comment produire de l’énergie tout en réduisant leur empreinte écologique.
« J’étais surpris de voir comment les gens étaient aimables et désireux de partager leurs connaissances avec moi. Maintenant, c’est à mon tour de le faire, d’enseigner aux autres », raconte Kosol lors d’un séminaire qui s’est récemment tenu dans le village.
Mais tout le monde n’adhère pas : seul un cinquième des familles de la région de Pa Deng contribue au réseau.
Certains veulent tout simplement davantage, regrette Wisut Janprapai, qui possède plusieurs panneaux solaires alimentant un ventilateur et un téléviseur ainsi qu’un poêle branché au biogaz.
Pourtant, « nous n’avons pas besoin de climatisation ou de réfrigérateur », estime-t-il, ajoutant que l’environnement bruyant et lumineux de Bangkok est peu enviable. « La nuit n’existe pas là-bas ».
Source : www.lapresse.ca