Les Thaïlandais parlent d’une manière très différente de celle des Occidentaux, et des malentendus culturels peuvent survenir si vous n’êtes pas familier avec la culture thaïlandaise.
Les conseils du journal The Thaiger, sur la communication entre les Thaïlandais et les Occidentaux.
Les Thaïlandais sont généralement agréables et décontractés, et ils pardonneront aux visiteurs qui font des gestes grossiers involontaires.
Voir : À faire et ne pas faire en Thaïlande, les choses indispensables à connaître
Faire l’effort de connaître certaines de ces différences et savoir ce que vous devez et ne devez pas faire peut vous aider à éviter un scénario embarrassant.
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Donner un conseil ou un avis
La culture thaïlandaise préfère les commentaires négatifs indirects.
Si un ami ou un collègue thaïlandais veut vous dire quelque chose de mal, il le fera discrètement, indirectement et poliment.
Il peut essayer de faire passer ses mauvais commentaires pour des conseils utiles.
L’approche occidentale de la communication privilégie les commentaires négatifs directs, ce que les Thaïlandais détestent et évitent.
Cela entraîne des malentendus, car les étrangers ont l’habitude de communiquer directement.
Lorsque les étrangers refusent d’accepter ce que les Thaïlandais leur suggèrent de changer ou d’adapter, les Thaïlandais s’interrogent sur les raisons de leur refus d’écouter.
Cela ressemble à un gentil conseil plutôt qu’à quelque chose de sérieux.
Par exemple, Michael est évalué par son patron thaïlandais, Nat, d’une manière typiquement thaïlandaise.
Michael reçoit le feedback de Nat comme un conseil amical plutôt que comme une véritable critique constructive.
Au lieu de guider Michael dans la bonne direction, Nat lui donne son idée sur la façon dont il pourrait aborder les tâches.
Autre exemple vécu (Pierre To), je voulais approfondir mes connaissances sur la méditation et avais contacté un moine étranger francophone, dans le nord de la Thaïlande.
Ce moine, je l’ai appris plus tard, avait une très mauvaise réputation.
Lorsque j’étais dans le bus, proche de ma destination, j’ai discuté avec un Thaïlandais qui connaissait ce moine et qui a essayé de me prévenir.
Mais il n’a jamais émis de critique direct sur ce moine, m’a juste dit qu’il y avait de nombreuses autres personnes ou endroits où je pourrais apprendre la méditation.
Finalement, j’ai eu de nombreux problèmes avec ce moine, qui a été défroqué depuis.
Évitement des conflits ou confrontation
Les Thaïlandais n’aiment pas la confrontation.
Les disputes risquent de provoquer des remous dans les relations entre amis et collègues de travail.
Ils pensent également que se disputer ou exprimer son opinion est irrespectueux et embarrassant.
En revanche, les étrangers sont plus enclins à exprimer leurs opinions et à faire preuve d’ouverture d’esprit.
Les différences d’opinions sont bénéfiques au développement d’un groupe de travail.
Les relations personnelles ne sont pas affectées puisque les relations professionnelles et personnelles sont séparées.
Cela conduit à des malentendus, car les étrangers pensent souvent qu’ils peuvent défier un collègue thaïlandais sans compromettre la relation.
Le collègue thaïlandais y pensera pendant des jours et se demandera pourquoi son coéquipier étranger peut être parfois grossier et parfois gentil.
Par exemple, Jason et Vichai ont une réunion sur le projet que leur patron leur a confié.
Vichai propose son idée à Jason, qui n’est pas d’accord avec lui et préfère adopter un angle différent.
Vichai a l’esprit rivé sur le choix des mots de Jason, et il laisse son collègue étranger prendre les devants plutôt que de le défier avec son idée.
Hiérarchie ou égalité ?
Dans les pays occidentaux, la voix et l’opinion de chacun sont entendues et valorisées.
Dans la culture thaïlandaise, ce n’est pas la norme.
Le patron est rarement remis en question, et tout ce qu’il demande est accepté.
Pour les Thaïlandais, il est plus important d’être poli que d’être correct, d’apporter une réponse créative ou de proposer différentes façons de faire les choses.
Pour décider s’ils doivent ou non exprimer ce qu’ils pensent, vos collègues ou amis thaïlandais doivent tenir compte de leur âge, de leur rang et de leur statut social.
En outre, les Thaïlandais n’aiment pas perdre la face.
Voici un exemple de hiérarchie ou d’égalité.
Robert vient d’obtenir un emploi en Thaïlande et est ravi de sa nouvelle expérience.
Il a beaucoup d’idées nouvelles sur ce qu’il pourrait apporter à la table.
Le premier jour, il expose ses idées à ses nouveaux collègues thaïlandais, mais la réponse n’a pas l’effet attendu.
En tant que nouvel employé, son avis ne compte pas.
Explicite ou implicite ?
C’est vendredi soir, et l’entreprise pour laquelle vous travaillez sort pour dîner.
Votre collègue thaïlandais, Bank, est en retard pour le repas après avoir dû terminer un travail de dernière minute.
L’équipe a commandé des pizzas et il ne reste qu’une seule part à l’arrivée de Bank.
Cependant, William demande s’il peut avoir la dernière tranche, et Bank accepte bien qu’il n’ait pas encore mangé et que son estomac gronde.
Pour les Thaïlandais, c’est complètement différent.
Ils communiquent de manière très contextuelle.
Quoi qu’ils expriment, il y a un niveau de complexité que la plupart des étrangers ignorent.
Lorsqu’un Thaïlandais vous demande si vous avez mangé, par exemple, il vous demande bien plus que si vous avez mangé.
Il veut en savoir plus sur votre journée et vos projets.
Lorsque les étrangers attendent de leurs amis thaïlandais qu’ils disent ce qu’ils pensent et qu’ils interagissent à la manière occidentale, ils rencontrent des problèmes.
La communication hors contexte est normale pour les étrangers.
Si les étrangers disent qu’ils ne veulent pas quelque chose, c’est qu’ils ne le veulent pas.
Une communication directe et simple est préférable lorsqu’on s’adresse aux autres.
Source : The Thaiger