La fish pédicure est devenue une activité commune dans toutes les zones touristiques de Thaïlande, entre les restaurants et les boutiques de souvenirs il y a de nombreux salons de massages qui vous proposent de tremper vos pieds dans d’immenses aquariums pour permettre à de petits poissons inoffensifs de manger vos peaux mortes.
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Qu’est-ce que la fish pédicure
La fish pédicure consiste à plonger ses pieds dans un aquarium qui contient des poissons appelés garra rufa.
Ces petits poissons qui ne mesurent que quelques centimètres n’ont pas de dents et aiment se nourrir des peaux mortes.
Cette activité est normalement inoffensive, les petits poissons ne sont pas des piranhas, et pourtant, une femme a du se faire amputer de tous ses orteils et une autre a perdu ses ongles de pied et la cause dans les deux cas, « serait » ces fish pédicures.
Une masseuse thaïlandaise, en parlant de ces histoires, m’a dit que c’était dangereux, que l’eau était sale, qu’ils ne pouvaient pas la désinfecter car cela tuerait les poissons et que des gens avec le SIDA ou autres maladies pouvaient avoir des blessures aux pieds, contaminer l’eau et rendre malade des personnes avec aussi des blessures aux pieds.
Je ne sais pas combien de maladies sont transmissible par l’eau, enfin il semble quand même qu’il faille se méfier de cette activité, même si rien ne prouve aujourd’hui que les deux cas ci-dessous soient liés à cette pratique.
Et ce sont deux cas rares, chaque années un grand nombre de touristes trempent leurs pieds dans ces aquariums sans avoir de problème par la suite.
Elle perd ces ongles après une Fish pédicure
Une jeune Américaine a perdu six de ses ongles de pieds quelques mois après avoir pratiqué une Fish pédicure.
Le Dr Shari Lipner, un médecin du département de dermatologie de la faculté de médecine Weill Cornell à New-York raconte dans la revue médicale JAMA Dermatology, avoir reçu en consultation une Américaine d’une vingtaine d’années dont les six ongles des pieds étaient en mauvais état.
La jeune femme souffrait d’une maladie connue sous le nom de onychomadèse, une infection des ongles caractérisée par la chute spontanée de ceux-ci.
Et il se pourrait que la cause soit la pédicure avec des poissons que la jeune femme s’était offerte quelques mois plus tôt.
« À ma connaissance, il s’agit du premier cas d’onychomadèse provoqué par une fish pédicure », a déclaré le Dr Shari Lipner.
« Il est probable que les traumatismes causés par les multiples morsures des poissons aient entraîné l’arrêt de la production du plat l’ongle ».
Selon la dermatologue, ce cas illustre l’importance des problèmes de peau et d’ongles qui peuvent survenir à la suite d’une «fish pédicure».
La dermatologue rappelle ainsi que des bactéries capables de provoquer des maladies ont été isolées dans les bassins et les poissons de 24 centres de «fish pédicure».
«De plus, il y a eu deux cas d’infection par staphylocoque doré et un cas d’infection par une mycobactérie chez des personnes ayant fait une fish pédicure», poursuit la spécialiste.
Les centres de fish pédicure ont été interdits dans au moins 10 des 50 États que comptent les États-Unis.
Elle se fait amputer les orteils après une fish pédicure en Thaïlande
Une Australienne de 29 ans a contracté une infection au pied lors d’une séance de « fish pédicure » en Thaïlande.
De retour chez elle, la jeune femme a dû se faire amputer progressivement tous les orteils.
Une Australienne de 29 ans a contracté une infection des orteils en raison d’un insecte présent dans l’eau du bassin.
Elle a dû être amputée de tous les orteils de son pied droit, rapporte le journal britannique The Sun.
En 2008, Victoria Curthoys se blesse le gros orteil du pied droit avec un morceau de verre.
La blessure s’infecte et la jeune femme doit se faire amputer d’une partie de l’orteil en question.
Quatre ans plus tard, elle se rend en Thaïlande pour les vacances.
Les fish pédicures étant très populaire elle décide d’essayer dans un spa, qui, selon ses propres termes « avait l’air très propre ».
De retour en Australie, la jeune femme commence à souffrir de fortes fièvres.
« Il a fallu un an aux docteurs pour comprendre de quelle infection je souffrais.
Le temps qu’ils l’identifient, l’os de mon pied avait été entièrement mangé et j’étais constamment malade », raconte-elle.
Réalisant finalement que Victoria est atteinte de la maladie de Schwelmenella, une infection provoquée par un insecte présent en Thaïlande qui ronge les os et s’était infiltré dans les plaies chirurgicales de l’Australienne, les médecins lui amputent ce qui lui restait du gros orteil en décembre 2012.
Malheureusement pour la jeune femme, sa terrible histoire ne s’arrête pas là.
En effet, l’amputation totale de son gros orteil entraîne de nouvelles infections.
Les docteurs doivent donc lui amputer le second orteil.
A partir de là, « j’ai été en bonne santé pendant deux ans », explique la jeune femme.
« Je pensais avoir de la chance de toujours avoir un pied et de pouvoir continuer ma vie normalement.
Mais j’ai commencé à retomber malade : chaque matin je vomissais et j’avais constamment de la fièvre mais les radios ne montraient aucun signe d’infection donc les médecins ont fini par me dire que tout était dans ma tête », se rappelle-t-elle.
« Jusqu’à ce que mon médecin traitant demande des analyses de sang et là ils ont réalisé que j’avais en fait une autre infection de l’os et que j’avais beaucoup trop de cellules blanches dans le sang.
Finalement, d’infections en infections, les médecins finirons par lui amputer tous les orteils.
Les autorités sanitaires mettent en garde contre les fish pédicures
Les autorités sanitaires mettent régulièrement en garde contre ces fish pédicures venues d’Asie et de plus en plus populaires en Occident.
L’année dernière, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) avait rédigé un avis mettant en garde contre la fish pédicure.
« Il s’agit d’une pratique qui n’a aucune indication médicale », écrivaient les experts, recommandant de ne plus utiliser la « fish therapy » car elle induit, selon eux, « une efficacité thérapeutique médicale » non prouvée.
Par ailleurs, en 2013, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait déjà évalué les risques de transmission de maladies dans ses soins.
Résultat : « Des cas d’infections bactériennes liées aux pratiques de l’aquariophilie et de la pédicurie ont été décrits », notait l’agence, expliquant que les bacs n’étaient jamais désinfectés.
Et de conclure : « Certains usagers (diabétiques, immunodéprimés, ou ayant des lésions cutanées aux pieds) constituent une population sensible à risque plus important d’infection ».
Reportage sur la fish pédicure
Voir aussi :
Massage Thaïlandais en Thaïlande, le guide complet