Les principales choses à savoir sur les maladies, le système de santé, et les médicaments que l’on peut trouver en Thaïlande, pour voyager en sécurité.
Cette page est un mélange de conseils personnel (texte coloré) et de recommandations du ministère des affaires étrangères français, de ce qu’il faut savoir avant un voyage en Thaïlande.
Sommaire
Avant le départ
Entrée en Thaïlande avec des médicaments
Le système de santé thaïlandais
Vaccinations
Hygiène alimentaire, hygiène de l’eau
Syndrome Pied-Main-Bouche
Choléra
Paludisme (malaria)
Dengue
Encéphalite japonaise
Les Rickettsioses
Grippe (H1N1, aviaire)
Infection par le virus HIV
Les maladies sexuellement transmissibles (MST)
Les animaux dangereux
Avant le départ
Il est conseillé de consulter votre médecin et dentiste pour faire un petit check-up, et de prendre une assurance couvrant les frais médicaux et de rapatriement sanitaire.
L’assurance est vraiment conseillée, chaque année de nombreux touristes se retrouvent à l’hôpital, souvent à cause d’un accident de la route, et ne peuvent pas faire face aux frais.
Le gouvernement thaïlandais réfléchi actuellement à un système d’assurance obligatoire.
Voir notre article :
Assurance voyage : pourquoi la carte bancaire ne suffit pas
Entrer en Thaïlande avec des médicaments
L’attention des voyageurs est appelée sur la réglementation thaïlandaise qui soumet l’importation de médicaments à des règles de déclaration, voire d’autorisation préalable.
Ainsi, les personnes qui justifient d’un traitement médical en cours doivent s’assurer auprès de l’ambassade de Thaïlande que les médicaments emportés sont autorisés.
Des règles, en effet, s’appliquent selon la nature des médicaments et la quantité admissible.
Pour certains médicaments, et pour une prescription de courte durée, l’ambassade de Thaïlande recommandera de justifier d’une prescription rédigée en anglais et de déclarer spontanément les produits lors du passage en douane.
Pour d’autres, l’importation peut être interdite ou limitée.
Les manquements aux règles pourraient conduire à différentes mesures allant de la simple confiscation des médicaments jusqu’à, dans certains cas, des peines d’emprisonnement.
Il est donc vivement conseillé, avant d’engager un voyage sous traitement médical, de se renseigner auprès de l’ambassade de Thaïlande à Paris.
Le système de santé thaïlandais
Le système de santé thaïlandais est de bonne qualité, vous trouverez des médecins qui parlent l’anglais dans la plupart des hôpitaux.
Vous trouverez aussi un grand nombre de pharmacies et pratiquement les mêmes médicaments (même qualité) que dans les pays occidentaux.
Si vous êtes en mode petit budget, allez dans les hôpitaux publics plutôt que privés.
Les tarifs dans la chaîne des hôpitaux privés « Bangkok Hospital », par exemple, peuvent être jusqu’à 10 fois supérieures (voir même beaucoup plus) à une consultation normale.
Il ne faut aller dans ces hôpitaux privés que si vous avez une bonne assurance et se méfier de la prescription de médicament à acheter dans leur pharmacie.
Leur but, c’est de faire un maximum de profil, et donc de vous vendre le maximum de médicament, même inutile, voir dangereux (j’en dis plus dans les commentaires sous l’article).
Santé en Thaïlande : les vaccinations
La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite est conseillée.
Autres vaccinations conseillées (selon conditions d’hygiène et durée du séjour) : fièvre typhoïde, hépatites virales A et B.
Autres vaccinations : en cas de séjour en zone rurale, la vaccination contre l’encéphalite japonaise peut être nécessaire.
La rage est endémique dans toute l’Asie du Sud-est. La plus grande prudence vis-à-vis des animaux errants est recommandée sur l’ensemble du territoire, villes incluses.
La prévention repose, d’abord et avant tout sur l’absence de contact avec des animaux suspects, ensuite sur la vaccination préventive en cas de risque supposé d’exposition (professions à risques, enfants en bas âge, séjour en milieu rural ou éloigné des villes principales).
Des cas de rage ont été rapportés en juin 2010 notamment à Bangkok et dans la province de Kanchanaburi.
Dans tous les cas, demandez conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
Hygiène alimentaire, hygiène de l’eau
Si vous avez des palpitations ou que vous vous sentez particulièrement nerveux après un bon repas thaïlandais, cela peut être dû au glutamate ou MSG.
Certains restaurants en abusent pour améliorer le goût de leur cuisine et certaines personnes y sont très sensibles.
Vous pouvez demander à ne pas avoir de MSG dans votre nourriture avec cette phrase :
Maille tong saille pong chulotte na (ne mettez pas de MSG), avec krap (si vous êtes un homme) ou khaa (si vous êtes une femme) à la fin de la phrase par politesse.
Voir :
Langue thaï, le vocabulaire minimum à connaître lors du premier voyage
Mais il faut savoir que même s’ils n’en rajoutent pas, il y a souvent aussi du MSG dans les sauces et les bouillons de cube utilisés pour préparer les plats.
le seul moyen d’éviter le MSG c’est d’aller dans des restaurants qui affichent « MSG free », les restaurants végétariens (raan ahan djé) ou les restaurants musulmans.
Il est recommandé de se laver fréquemment les mains, de ne boire que de l’eau conditionnée en bouteilles capsulées.
L’eau est maintenant potable en Thaïlande, mais peu de gens font confiance à l’eau du robinet.
Voir : Est-il possible de boire de l’eau du robinet en Thaïlande ?
La plus grande prudence est à observer avec la consommation de produits locaux sur les marchés.
Éviter la consommation de poisson de viande et de volailles crus.
Note : quand les Thaïlandais mangent de la viande ou du poisson cru, c’est mélangé avec beaucoup d’épices, de jus de citron et de piments qui normalement tuent les microbes.
Mise à jour : les médias thaïlandais ont plusieurs fois parlé de cas d’empoisonnement de personnes ayant mangé des laps (viandes crues mélangées à de nombreuses épices), ayant conduit à des hospitalisations.
Penser à adapter votre consommation d’eau à la chaleur et aux activités pratiquées.
L’alimentation est variée, les conditions d’hygiène des restaurants sont globalement satisfaisantes bien qu’il n’existe pas de contrôle sanitaire systématique.
L’alimentation spécifique des nourrissons se trouve facilement dans les villes.
Santé en Thaïlande : le syndrome Pied-Main-Bouche
Des cas de « syndrome pied-main-bouche » sont régulièrement signalés dans les pays de la région de l’Asie du Sud-est.
Cette maladie est généralement associée à différents virus (Coxsackie et entérovirus), la souche d’Entérovirus EV 71 ayant été identifiée comme responsable de l’épidémie en 2012, et qualifiée de particulièrement agressive.
La maladie atteint essentiellement les enfants âgés de 3 mois à 11 ans et se manifeste par de la fièvre, de petites vésicules dans la bouche, la paume des mains et les doigts, la plante des pieds et sur les fesses.
Il n’y a pas à ce jour de vaccin contre ce type de virus. De bonnes pratiques d’hygiène peuvent réduire au minimum ce risque.
Il est vivement conseillé de consulter un médecin immédiatement en cas d’apparition de l’un des symptômes suivants : déshydratation (sécheresse de la bouche, une perte de poids…), raideur du cou, convulsions, maux de tête persistants et difficultés respiratoires.
Choléra
Plusieurs cas de choléra ont été enregistrés depuis le début de l’année 2010.
Il est recommandé de veiller à la qualité des aliments et à leur bonne cuisson, d’éviter la consommation de crudités, de coquillages et de tout fruit ou légume non pelés ou non lavés.
Il est également conseillé de préférer l’eau en bouteille plutôt que l’eau du robinet et de se laver régulièrement les mains.
Santé en Thaïlande : les maladies à transmission vectorielle
Paludisme (malaria)
Le paludisme est une maladie parasitaire transmise par les piqûres de moustiques qui impose le recours à des mesures de protection individuelle (sprays, crèmes, diffuseurs électriques, moustiquaires…)
À ces mesures, doit s’ajouter un traitement médicamenteux adapté à chaque individu : il convient de s’adresser à votre médecin habituel ou à un centre de conseils aux voyageurs.
Le traitement devra être poursuivi après le retour en France durant une durée variable selon le produit utilisé.
Les frontières avec le Cambodge, le Laos, le Myanmar et la Malaisie sont classées en zone 3. Dans le reste du pays : pas de chimioprophylaxie.
Voir aussi : Paludisme en Thaïlande, faut-il prendre un traitement antipaludéen ?
Et mon conseil plutôt que de prendre des traitements chimiques aux très nombreux effets secondaires :
L’Artemisia Annua, un traitement antipaludéen naturel
Remèdes anti-moustique naturel : 8 méthodes pour se protéger
Dengue
La dengue est une maladie endémique en Thaïlande. Une épidémie de dengue sévit actuellement dans tout le pays, plus particulièrement dans le nord et le centre.
La maladie est propagée par un moustique, actif de jour, il convient donc de respecter les mesures habituelles de protection (vêtements longs, produits anti-moustiques à utiliser sur la peau et sur les vêtements, diffuseurs électriques).
La dengue pouvant prendre une forme potentiellement grave, il est vivement recommandé de consulter un médecin en cas de fièvre (la prise d’aspirine est déconseillée.
Les feuilles et les graines de papayes sont utilisées dans certains pays et avec succès pour lutter contre la fièvre de la dengue voir :
Le Papayer et son fruit la papaye, utilisation et propriété médicinale
La dengue peut se soigner avec du jus de feuille de papaye
Encéphalite japonaise
Cette maladie, qui n’existe qu’en Asie, se transmet par des moustiques, en zone rurale. Des cas humains ont été recensés dans les provinces du Nord du Vietnam.
Ces cas peuvent être mortels ou engendrer des séquelles neurologiques graves.
De ce fait, la vaccination contre l’encéphalite japonaise peut être nécessaire (à pratiquer dans un centre médical sur place).
Dans le cadre d’un voyage touristique, il semble que les mesures physiques (vêtements longs, répulsifs…) soient une arme efficace.
Les Rickettsioses
Maladies infectieuses bactériennes, potentiellement mortelles, transmises par les tiques, les puces, les poux ou acariens.
Elle peut évoquer devant un syndrome infectieux associé à des manifestations cutanées. Le traitement repose sur la prise d’antibiotique. La prévention repose sur le port de vêtements longs et de répulsifs.
L’examen de la peau après passage dans une zone potentiellement infestée (brousse, champ forêt) est conseillé.
Santé en Thaïlande : les grippes
On relève une recrudescence des cas d’infection par les virus grippaux dans leur ensemble.
Note personnelle : il y a une plante médicinale très efficace contre les différentes formes de grippe, c’est l’andrographis paniculata, en thaïlandais : Fa Thalai Chon (ฟ้าทะลายโจร), vous pouvez en trouver facilement en capsules dans les pharmacies.
GRIPPE A H1N1
De nombreux cas de grippe A (type H1N1) sont rapportés en Thaïlande. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site Internet de l’ambassade de France en Thaïlande www.ambafrance-th.org, ou en appelant le centre d’appel thaïlandais au 02 590 1781.
GRIPPE AVIAIRE
La grippe aviaire est présente de façon diffuse en Thaïlande depuis la fin de l’année 2003, avec des périodes d’apparente accalmie et de reprise.
Il s’agit d’une maladie virale animale (volailles) exceptionnellement transmissible à l’homme. Veillez à éviter la consommation de produits alimentaires crus ou peu cuits, en particulier les viandes et les œufs.
Lavez-vous régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec un soluté hydro-alcoolique. En cas de fièvre sur place ou après le retour en France, il est conseillé de consulter un médecin.
Santé en Thaïlande : infection par le virus HIV (SIDA)
Le SIDA est loin d’être éradiqué et donc il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les comportements à risque.
Les autres maladies sexuellement transmissibles (MST)
Je rajoute cette partie, car on ne peut pas parler de la santé en Thaïlande sans penser aux MST (maladies sexuellement transmissibles).
D’après un journal laotien, les MST sont en augmentation dans le pays et il faut savoir que de nombreuses Laotiennes viennent travailler en Thaïlande, dans différents secteurs, dont l’industrie du sexe.
Les animaux dangereux
Outre le moustique qui donne les maladies citées plus haut, il existe d’autres dangers, comme les piqûres de serpent, de méduses, de scolopendre ou de scorpion.
Pour plus d’information à ce propos et pour connaître les méthodes pour se soigner, vous pouvez consulter notre article :
Les animaux dangereux à connaître en Thaïlande