Sukhothaï est une petite capitale provinciale située à 427 km au nord de Bangkok en Thaïlande, son nom signifie «l’aube du bonheur».
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Description
Sukhothaï se divise en deux parties distinctes : La nouvelle ville qui se trouve sur les bords de la rivière Yom et la vieille ville à 12 km plus à l’est, c’est là que vous pourrez découvrir le parc historique de Sukhothaï.
La ville moderne surnommée « New-Sukhothai » est une destination touristique populaire, c’est une ville tranquille avec beaucoup de guest-houses, de restaurants et de taxis prêt à vous conduire vers le parc historique.
Histoire du royaume de Sukhothaï
Avant le XIIIe siècle, des royaumes Tais étaient établis dans les collines de l’extrême nord de l’actuelle Thaïlande.
Il y avait le royaume de Ngoen Yang (prédécesseur du Lanna autour de Chiang Saen, dans l’actuelle Province de Chiang Rai) et le royaume Lü de Heokam (autour de Chiang Hung, l’actuelle Jinghong au Yunnan).
La ville était un centre commercial du royaume de Lavo, vassal de l’Empire khmer dont la capitale était l’actuelle Lopburi.
Les migrations des populations Thaïs dans la haute-vallée de la Chao Phraya étaient encore en cours.
Selon les historiens modernes, la sécession de Sukhothaï d’avec l’Empire khmer commença dès 1180, sous le règne de Po Khun Sri Naw Namthom, souverain de Sukhothaï et de la cité voisine de Sri Satchanalai (actuel Amphoe Si Satchanalai, dans la province de Sukhothaï).
Sukhothaï bénéficiait à cette époque d’une large autonomie, mais elle fut reprise vers 1180 par les Môns de Lavo sous leur roi Khomsabad Khlonlampong.
Deux frères, Po Khun Bangklanghao et Po Khun Phameung (Po Khun était un titre de noblesse) arrachèrent Sukhothai aux Môns en 1239.
Bangklanghao gouverna la région sous le nom de Sri Indrathit et fut le premier souverain de la dynastie Phra Ruang.
Il agrandit son royaume aux cités voisines. À la fin de son règne en 1327, le royaume de Sukhothaï couvrait toute la haute vallée de la Chao Phraya.
Les historiens thaïs traditionnels considèrent la fondation du royaume de Sukhothaï comme le début de leur nation, car on connaît peu de choses sur les royaumes précédents, même si les études des historiens modernes ont montré que l’histoire thaï commence avant.
Expansion de Sukhothai sous Ramkamhaeng

Statue du roi Ramkhamhaeng
Po Khun Banmeaung et son frère Ramkhamhaeng (r. 1239-1317) agrandirent le royaume aux dépens des civilisations voisines.
Pour la première fois, un état Thaï devenait un pouvoir dominant en Asie du Sud-Est.
La tradition historique décrit l’expansion de Sukhothaï avec de nombreux détails, mais l’exactitude de ceux-ci est discutée.
Dans le sud, Ramkamhaeng soumit le royaume de Supannabhum et Sri Thamnakorn (Tambralinga, dans la péninsule malaise) et, par son intermédiaire, adopta le bouddhisme theravada comme religion d’état.
Dans le nord, Ramkamhaeng fit payer tribut à Phrae et Mueng Sua (Luang Prabang).
Dans l’ouest, Ramkhamhaeng vint en aide à Wareru (censé avoir enlevé sa sœur) au moment de la chute du royaume de Pagan, pour fonder un royaume môn à Martaban (le royaume d’Hanthawaddy, plus tard centré sur Pégou).
Pour cette raison, les historiens thaïlandais considèrent que ce royaume était vassal de Sukhothaï. Dans les faits, cette domination était probablement purement formelle.
Ramkhamhaeng demanda aux moines de Sri Thamnakorn de propager le bouddhisme theravada à Sukhothaï.
En 1283, il inventa l’alphabet thaï, figuré sur la fameuse « stèle de Ramkamhaeng » découverte par le roi Mongkut (Rama IV) 600 ans plus tard.
Cette stèle représente un témoignage capital sur l’histoire du pays.

Sukhothai, parc historique inscription de Ramkhamhaeng
Le gouvernement de Ramkhamhaeng est caractéristique de celui du royaume de Sukkhothaï, un type monarchique patrocratique, où le roi est considéré comme le père et les sujets comme ses enfants.
Ramkhamhaeng encouragea le commerce en déclarant : « Qui souhaite vendre des éléphants, qu’il le fasse. Qui souhaite vendre des chevaux, qu’il le fasse. »
C’est aussi de cette époque que datent les premières relations avec la nouvelle dynastie Yuan et que le royaume commença à envoyer des missions commerciales en Chine.
Sukhothaï exportait des Sangkalok (littéralement, des poteries de la dynastie Song !).
Ce fut la seule période où le Siam produisit des céramiques de style chinois.
Déclin de Sukhothai et domination d’Ayutthaya
La puissance de la ville fut de courte durée.
Après la mort de Ramkhamhaeng, les royaumes vassaux s’émancipèrent sous le règne de son fils Phaya Loethai (1298-1323).
Ce furent d’abord la province d’Uttaradit dans le nord, puis les royaumes laotiens de Luang Prabang et Vientiane.
En 1319, les Môns rompirent leur allégeance dans l’ouest et en 1321 le Lanna (fondé en 1259) s’empara de Tak, une des plus anciennes villes contrôlées par Sukhothaï.
Dans le sud, la puissante cité de Suphanburi prit également son indépendance sous le règne de Loethai.
Ainsi le royaume fut-il rapidement réduit à son ancienne puissance locale.
Puis à partir de 1350, le nouveau royaume d’Ayutthaya ne cessa de gagner de la puissance.
En 1378 ses armées envahirent la ville et le roi Thammaracha II fut obligé de devenir son vassal.
En 1419, devant le déclin de la ville, le roi Saluethai transféra sa capitale à Phitsanulok.
En 1424, après la mort de Sailuethai, les deux frères Paya Ram et Paya Banmeung s’affrontèrent pour le trône.
Le roi Nagarindrathirat d’Ayutthaya intervint en divisant le royaume entre eux.
Leur sœur épousa Borommaracha II d’Ayutthaya et eut un fils, le prince Ramesuan.
Boromban étant mort sans héritier en 1446, Ramesuan devint roi sous le nom de Trailokanat (ou Boromtrailokanat).
Il fut aussi couronné roi d’Ayutthaya en 1448, ce qui marque la fin du royaume de-Sukhothaï.
Le Silajaruek-Sukhothai est un ensemble de centaines d’inscriptions sur pierre formant une chronique de cette période.
Les plus importantes sont la stèle de Ramkhamhaeng (Silajaruek Pho Khun Ramkhamhaeng), le Silajaruek Wat Srichum (un récit de l’histoire de la région et du Sri Lanka) et le Silajaruek Wat Pamamuang (un récit politico-religieux du règne du roi Loethai).
L’immense ville est aujourd’hui ruinée. Le palais en bois de ses rois a disparu.
Toutefois, la ville possède encore de nombreux vestiges de temples, construits en latérite et en brique.
La plupart des édifices qui ont été découverts, et pour partie relevés, se trouvent à l’intérieur d’un rempart renforcé de douves.
Mais de nombreux autres bâtiments, disséminés dans les rizières environnantes, attendent d’être dégagés de l’enveloppe de terre qui les recouvre.
À voir à faire à Sukhothai
Le parc historique

Temple de Sukhothai
Il faut prévoir au minimum 3 heures pour visiter le site.
Vous pouvez louer des vélos (environ 20 bahts).
Le Parc regroupe les vestiges historiques de 193 sites sur une surface de 70 km2.
Un programme de restauration, commencé en 1960, a permis de restaurer ou de reconstruire presque tous les monuments.
Le parc est découpé en 5 zones (Centre, Nord, Sud, Est, Ouest).
Les zones Centre, Nord et Ouest sont payantes (100 THB) car elles accueillent les sites principaux.
Un billet combiné avec les vestiges de Si Sachanalaï est possible.
Le musée national Ram Khamhaeng
Ce musée, qui permet de retracer l’évolution de l’art de Sukhothai, est situé à l’intérieur du parc historique.
Ce musée national abrite de nombreux vestiges archéologiques et artefacts anciens retrouvés parmi les ruines de la cité de Sukhothai.
Informations utiles sur le parc historique
Des Song-teo (pick-up-taxis) effectuent la navette depuis le centre-ville.
Attention, n’y a plus de service après 17 h 30 !
Le site des ruines de l’ancienne ville de Sukhothai est ouvert de 8 h à 18 h.
Sri Satchanalai

Ruine de Sri Satchanalai
Bâtie sur les rives de la Yom, à une soixantaine de kilomètres au nord de Sukhothaï, Sri Satchanalai était la principale ville satellite du royaume.
Elle fut un centre de potiers et les fouilles ont permis de dégager les fours souterrains. Dans les faubourgs de la ville, on produisait la célèbre céramique dite de Sawankhalok, du nom que portait la région au début de la période des rois d’Ayutthaya.
Abandonnés à la fin du XVIIIe siècle, bon nombre de ses monuments ont été dégagé et restauré dans le cadre des programmes dirigés par Khun Nikom.
Infos pratiques
Le meilleur moment de l’année pour visiter la région est de Novembre à Février, quand le temps est plus frais.
La ville est particulièrement visitée au moment de la fête thaïlandaise de Loy Kratong (la fête des lumières) car pour l’occasion de grande cérémonies et spectacles sont organisés sur le site historique.
Trouver un hôtel à Sukhothai
Vous n’aurez aucun mal à trouver des places d’hôtels, mais si vous venez entre le mois de novembre et fevrier, la haute saison en Thaïlande, il vaut mieux réserver à l’avance.
Vous pouvez trouver les meilleures offres d’hôtels à Sukhothai avec Booking.com
Comment se rendre à Sukhothai
Vous pouvez vous faire une idée du prix des transports vers Sukhothai ou réserver vos billets via 12go.asia :
En voiture
Depuis Bangkok, prendre l’Autoroute N1 puis l’Autoroute N32 au Nord en direction de Nakhon Sawan.
L’Autoroute N32 redevient l’Autoroute N1, poursuivre jusqu’à Kamphaeng Phet, puis emprunter l’Autoroute 101 en direction de Sukhothaï.
En bus
Des bus climatisés partent de la Gare routière Nord de Bangkok (Mo Chit 2) pour Sukhothaï (7 heures de trajet).
En train
La Gare ferroviaire la plus proche se trouve à Phitsanulok, d’où un service régulier de bus dessert Sukhothaï, à 50 km de là.
Les trains quittent la Gare ferroviaire Hua Lamphong de Bangkok.
En avion
Bangkok Airways propose des vols quotidiens de Bangkok à Sukhothaï (env. 1 heure de trajet).
L’aéroport se trouve à 40 km au Nord de la ville.
Voir aussi :
Transport en Thaïlande, se déplacer au pays du sourire
Photos de Sukhothai
Vidéo sur Sukhothaï
Cartes de la ville et de la province de Sukhothai
Carte de la ville
Carte de la province
Source : wikipedia.org ; wikitravel.org ; Photo : statue du roi Ramkhamhaeng Shoestring ; Wat Mahathat : Olivier Spalt ; Lac : Caspar ; Sri Satchanalai : John Shedrick